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Phénomène récent arrivé sur la toile depuis maintenant 2 ans, les influenceuces virtuelles envahissent doucement mais sûrement nos écrans. Nouvelles égéries des marques, qui sont ces nouveaux influenceurs et que représentent-ils pour les marques ?

Êtres entièrement virtuelles, dépourvues d’une véritable conscience ou d’un vrai corps, ces nouvelles influenceuses ne sont autre que des personnages virtuels à l’apparence humaine, gynoïde ou robotique générés par des ordinateurs (CGI – Computer-Generated Image). Principalement féminines, elles publient sur Instagram, twittent, ont leur propre compte Facebook et font même des vidéos YouTube.

@lilmiquela, l’influenceuse virtuelle qui domine la toile

 

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A robo never gets cold. 🌻

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C’est en 2016 qu’est apparue la première influenceuse virtuelle. Aujourd’hui la plus suivie de toutes avec plus de 1.5 millions d’abonnés sur Instagram : Miquela Sousa ou @lilmiquela. Chanteuse, mannequin, et business woman engagée, Lil Miquela a tout pour plaire. Ancienne égérie de Pat Grath, au cœur de collaboration avec Prada ou encore en couverture du magazine Notion. Toutes les marques veulent s’approprier ces nouvelles influenceuses qui leur offre un contrôle total de leur image et leur permet de communiquer de manière originale et innovante sur leurs contenus. Face au succès notable de Lil Miquela, les avatars virtuels n’ont pas cessé d’apparaître sur Internet se transformant en nouvelles égéries des marques.

La Balmain Army

Le 30 août 2018, Balmain présente les trois nouveaux membres de la « Balmain Army ». Composée intégralement d’avatars virtuels aux silhouettes sveltes et bouches pulpeuses, à l’image des codes de la mode. Cependant cette annonce aux primes abords innovante, laisse un goût amer puisque la marque de luxe ne communiquera plus sur ces avatars par la suite, transformant ses égéries en de simples mascottes victimes de la mode.

Shudu, première mannequin virtuelle

 

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🍊🍊🍊 . . 📸@cjw.photo . #fenty #fentybeauty #mattemoiselle #sawc #3dart

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Shudu, première top-modèle numérique du monde comptabilise plus de 158 000 abonnés. Elle a été créée par le photographe de mode Cameron-James Wilson et ambitionne de « collaborer avec des designers en devenir, issus des économies émergentes et des pays sous-représentés » selon Vogue. Très plébiscitée, Shudu deviendra l’une des égéries de la Balmain Army et s’affichera également sur le feed Instagram de Rihanna en arborant l’un des rouges à lèvres de sa marque Fenty.

Renault et Liv, son ambassadrice virtuelle

En Janvier 2019, Renault dévoile Liv, son « ambassadrice virtuelle » au volant du tout nouveau SUV Renault Kadjar. La marque automobile propose aux spectateurs d’embarquer dans une expérience unique mêlant réalité et virtuel. Dans cette publicité, Renault communique dès les premiers instants sur le caractère virtuel de son ambassadrice et met paradoxalement en avant l’authenticité de son ambassadrice et des émotions qu’elle expérimente. En soulignant le caractère virtuel de son égérie, Renault souligne la problématique de l’authenticité qui englobe les influenceurs virtuels.

Quel avenir pour ces influenceuses virtuelles ?

Toutes ces influenceuces virtuelles soulèvent la question de leur crédibilité auprès des cibles concernées. Si la notoriété de certaines ou l’affichage claire de leur virtualité efface l’ambigüité autour de leur existence réelle ou non, il apparaît difficile pour certaines personnes de discerner le vrai du faux. Il résulte donc essentiel pour les communiquant et les marques de développer un « contrat de lecture » affichant clairement que l’entité est virtuelle. D’ici juillet 2019, l’Etat de Californie aux Etats-Unis rendra notamment obligatoire l’identification des chatbots comme tels lorsqu’un individu démarrera une conversation avec eux.

De même leur crédibilité est parfois remise en cause : ces influenceuses ne choisissent pas véritablement les marques dont elles sont les égéries ou les produits qu’elles promeuvent. Comment alors être certains de la qualité réelle de l’offre ? Quand on sait que les Millenials sont très sensibles à l’authenticité des contenus qu’ils consultent, n’est-il pas risqué de communiquer au travers d’une influenceuse virtuelle ? Finalement si ces nouvelles influenceuses garantissent aux marques un contrôle total de leur image et un gain de notoriété, elles soulèvent également de nouvelles problématiques auxquelles ces dernières devront faire face pour continuer de plaire à leurs publics.

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